C'est de l'art naïf pas si naïf que ça.
Né à Ouagadougou Burkina Faso, Léopold D. Segueda retourna au village familial à l’âge de 5ans. Dans le village de Zabre au sud vers le Ghana, le jeune garçon écoute les histoires étranges racontées par les vieux sur la vie, les hommes et les animaux, et peint sur les murs de la maison de sa grand-mère. Jusqu’en CM2 il pratique le dessin à l’école et est remarqué par ses bonnes notes dans cette discipline. Il quitte alors le village pour poursuivre l’école à Ouagadougou. Une crise au sujet des études pousse le jeune Léopold alors âgé de dix-huit ans à affirmer sa vocation pour le dessin envers et contre la volonté familiale. Résignée, la mère de Léopold présente le jeune homme au peintre Zare Fayssal l’un des élèves de Babs. De 1996 à 1999 le jeune homme apprend les techniques mises en pratique par son professeur. Dès 1997, Léopold Segueda tend ses toiles et touche pour la première fois à la peinture de manière complètement instinctive. Il apprend la technique de son maître jusqu’en 1999 date à laquelle il quitte l’atelier du maître pour développer un style se démarquant délibérément de l’école ‘’Bab’s’’. Figuratif comme son professeur, Léopold D. Segueda dit Segson représente des scènes de ville et village. Mais il donne aux arbres une âme alors que les humains sont caricaturés semblants parfois ridicules. Même dans la représentation de scènes urbaines la nature prend une place plus importante plus digne que la place occupée par les humains perdus dans un chaos que seule la nature sait rendre harmonieuse. Les personnages humoristiques, têtes balaises, gros ventres, femmes à grosses fesses, trimbalent leurs enveloppes charnelles sur les sols jonchés des produits de leur consommation. La nature dans ses vastes dimensions s’étend au-delà de la toile et rejoint l’infini par le ciel et la terre.
Domaines artistiques : Peinture (3), Sculpture (1)